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Les jeunes et l’information : les voix de la raison ? - Bondy Blog
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On entend souvent parler de ces jeunes perdus dans le flot d’informations, de ces jeunes trop feignants pour pour ouvrir un journal… Mais qu’en savons-nous exactement ? La génération Z, comme on l’appelle, est-elle vraiment coupée de la réalité ? Notre jeune reporter Amine Habert a mené sa petite enquête.

« Ils font des éditions spéciales sur les girafes. LES GIRAFES ! Non mais tu te rends compte… ? » Amal, 18 ans, en terminale ES au lycée Gaston-Bachelard de Chelles, n’est pas tendre avec les journalistes français. Sa réponse a le mérite d’être claire et met le doigt sur la perception des jeunes du monde médiatique. Nour, 14 ans, en 3ème au collège Weczerka de Chelles, partage cet avis : « Les chaînes d’info sont lassantes. Elles sont en boucle sur une seule info, franchement c’est chiant ! »

Mathys, en internat restauration dans un lycée perdu aux abords de Meaux, est bien plus radical. « Ils nous racontent n’importe quoi », lâche-t-il de sa voix de baryton. Sur le côté, son camarade William acquiesce. Du haut de son mètre 75, seuls trois mots aigus sortent de sa fine bouche. « Tous des cons ! » Ne me demandez pas pourquoi, le lycéen en Terminale ES, ne fera aucun autre commentaire, et moi non plus.

« Je regarde toujours les grands titres au début, puis le contenu s’il me semble intéressant »

Ah ! J’oubliais de vous préciser : je fais moi-même partie de « ces jeunes feignants et perdus ». Je m’appelle Amine, j’ai 17 ans. Actuellement lycéen, je souhaite devenir journaliste. À force d’entendre que ma génération ne s’intéresse pas à l’actualité, est méfiante à l’égard des médias traditionnels, addict aux fake news et aux réseaux sociaux…, j’ai voulu aller plus loin – de ces préjugés – en menant ma propre enquête. Attention, je ne vous propose pas une étude universitaire, non, mais un aperçu des préoccupations de quelques-uns de mes congénères interrogés pour les besoins de cet article.

J’ai donc soumis mes petits camarades à une série de questions. Parmi elles : « généralement, prends-tu connaissance du contenu de l’article ou t’arrêtes-tu au titre ? » Dans la majorité des réponses, les jeunes avouent se contenter de la lecture du titre. Certains vont tout de même chercher à approfondir. « Je regarde toujours les grands titres au début, puis je lis le contenu si l’article me semble intéressant », m’indique Amal. Me voilà (un peu) rassuré !

La famille, élément central dans la phase de socialisation primaire de l’enfant et du jeune, selon le sociologue Pierre Bourdieu, demeure de loin la principale partenaire d’informations et d’échanges chez les jeunes interrogés. Elle est également une source d’informations. Beaucoup n’hésitent donc pas à discuter actualité avec père, cousin ou grande sœur, comme me le confirment Amal et Nour.

Personne n’est à l’abri des fake news, jeunes ou pas

« Quand la même information sort plusieurs fois c’est qu’elle est vraie, donc j’attends que des gens la confirment via la télé ». Ces mots sont signés Myriam, 17 ans, en terminale STI2D (sciences et technologies de l’industrie et du développement durable) au lycée Gaston-Bachelard. Toujours le sourire aux lèvres, elle m’explique de sa douce voix pourquoi, selon elle, une information relayée un bon nombre de fois signifie qu’elle est fiable à 100%.

Aujourd’hui, nul n’est à l’abri des « fake news », mot à la mode pour qualifier des informations fausses ou truquées relayées sur les réseaux sociaux et par certains médias. Je m’aperçois qu’une bonne partie de mes camarades prennent l’information pour argent comptant sans vérifier sa fiabilité ni le sérieux du « média », ses influences politiques, l’implication de ses actionnaires, etc. Julia, 17 ans, en terminale STMG, a sa méthode pour vérifier un article. « Je cherche à connaître la provenance de l’information, des précisions sur l’auteur, si l’info a été reprise par des médias traditionnels. Si je veux des éclaircissements sur une info en particulier, je sais aussi chercher ailleurs ». Tout n’est pas perdu.

Amine HABERT

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