Deprecated: wp_make_content_images_responsive est obsolète depuis la version 5.5.0 ! Utilisez wp_filter_content_tags() à la place. in /srv/www/bondyblog/bondyblog-preprod/web/wp/wp-includes/functions.php on line 5083
Le festival Ciné-Palestine, un regard tendre et juste sur Gaza - Bondy Blog
Notice: WP_Scripts::localize est appelée de la mauvaise manière. Le paramètre $l10n doit être un tableau. Pour transmettre des données arbitraires aux scripts, utilisez plutôt la fonction wp_add_inline_script(). Veuillez lire Débogage dans WordPress (en) pour plus d’informations. (Ce message a été ajouté à la version 5.7.0.) in /srv/www/bondyblog/bondyblog-preprod/web/wp/wp-includes/functions.php on line 5535

Depuis 2015 et chaque année, le Festival Ciné Palestine (FCP) se donne pour objectif de « mettre sur le devant de la scène les cinéastes palestiniens contemporains. » Cette année, le focus est mis sur la bande de Gaza. Le Bondy Blog a rencontré plusieurs membres de ce collectif pour comprendre comment s’organise un tel événément, à la fois culturel et politique. Le festival se déroule du 30 mai au 10 juin.

En 2014, une dizaine de militants solidaires avec la Palestine décident de s’allier pour exporter leur lutte sur le grand écran. Leur composition, exclusivement féminine ou presque, est diverse et rassemble Palestiniens et alliés militants, membres du monde du cinéma et académiciens. Le festival s’attache à quelques règles : mettre en avant des cinéastes palestiniens, ne pas projeter de films financés par des institutions israéliennes et/ou promouvant la Hasbara, la propagande israélienne. C’est ainsi que le film Tel Aviv on Fire de Sameh Zoabi, en raison de ses financements et bien qu’il soit réalisé par un Palestinien, ne fait pas partie du cru 2019.

A Gaza, du cinéma mais pas de cinémas

Cette année, les spectateurs pourront découvrir Gaza « au-delà du commentaire misérabiliste et de la situation humanitaire », salue Ariadna, bénévole au FCP. Dans le film To My Father, on retrouvera les photographes qui ont capturé Gaza durant 50 ans. Dans l’Apollon de Gaza, on découvrira une histoire incongrue, celle des statues d’Apollon gazaouies. Dans Dégradé, le festival mettra à l’honneur le Gaza underground. Ces projections seront accompagnées d’expositions photographiques et de discussions avec les directeurs de films, sur leur travail ou sur la production cinématographique à Gaza.

Le festival met en avant l’enjeu culturel et politique du grand écran en Palestine. Ariadna explique qu’en Palestine, « il y a une reprise de l’identité à travers le cinéma, une façon de se remettre en cause, remettre en cause la société, de lutter contre l’image (du pays) dans les médias. » Cela se fait en dépit de restrictions, notamment à Gaza : il n’y existe plus de cinémas, tous détruits ou fermés lors des intifada ou par le Hamas. Seul un festival, Karama Gaza, projette des films en plein air à travers Gaza et son directeur sera présent à Paris pour présenter son projet.

Cette année pour la première fois, le festival s’engage aussi auprès des lycéens d’Aubervilliers, à travers un projet pédagogique au lycée Henri Wallon. Béatrice, bénévole au FCP et impliquée dans le projet, explique qu’elle et ses camarades « voulaient permettre à une classe de lycéens de construire son propre programme de courts-métrage, et de travailler tout ce qui est de l’ordre de l’éducation à l’image. » Le FCP a ainsi travaillé avec une classe de seconde à la programmation d’une série de court-métrages depuis février, et présenteront publiquement leur travail le 8 juin lors du festival.

Arno PEDRAM

Crédit photo : FCP

Articles liés

  • « Je ne suis pas parisienne », le livre qui valorise (enfin) toutes les femmes

    Le 11 septembre dernier, Alice Pfeiffer a sorti son premier livre : Je ne suis pas parisienne. Avant même de savoir le sujet précis de l’essai, son titre piquait déjà notre curiosité. Adulée dans le monde entier, la Parisienne est un symbole de beauté, d’élégance et de culture : qui serait fière de ne pas correspondre à cette image ? L’autrice elle-même, visiblement – et elle vous encourage à faire de même.

    Par Sylsphée Bertili
    Le 04/10/2019
  • Luc Pinto Barreto, « dealer de livres » à Saint-Denis

    Sur le parvis de la gare de Saint-Denis, trois fois par semaine, un stand détonne : celui de Luc Pinto Barreto, « dealer de livres » de son état. Le trentenaire a choisi de sortir les bouquins des murs des librairies et des bibliothèques pour les proposer, à la façon d'un vendeur ambulant, aux Dionysiens et Dionysiennes. Portrait.

    Par Nesrine Slaoui
    Le 01/10/2019
  • Souheila Yacoub, de corps et d’âme

    Ce lundi 23 septembre à 21 heures, Canal+ lance la série Les Sauvages. Avec Roschdy Zem dans le rôle du président de la République, cette série politique très attendue met en scène une flopée de jeunes visages issus de la diversité, parmi lesquels celui de Souheila Yacoub. Ancienne sportive de haut-niveau, ancienne Miss, aujourd'hui actrice talentueuse, Souheila n'a que 27 ans mais déjà une riche personnalité. Rencontre.

    Par Eugénie Costa
    Le 23/09/2019